Le deuil est une expérience universelle, mais ses manifestations et son cheminement sont propres à chaque personne.
Qu’est-ce que le deuil ?
Le deuil est une réaction émotionnelle et psychologique à la perte, qu'il s'agisse d’un être cher, d'un proche, d'un animal de compagnie, d'un emploi, d'une relation ou de tout autre élément important de la vie d'une personne. C'est un processus naturel et universel, mais il est également très personnel et variable selon les individus.
Comment se manifeste-il ?
Le deuil peut se manifester de différentes manières, notamment par des sentiments de tristesse, de colère, de culpabilité, de désespoir, de choc et de confusion.
Il peut également entraîner des changements palpables dans la vie tels que des troubles du sommeil, une perte d'appétit, des maux de tête et des douleurs physiques.
Il dure combien de temps ?
Chaque personne traverse le deuil à sa manière, en fonction de son histoire personnelle, de ses croyances, de sa culture et de ses expériences antérieures avec la mort. Il n'y a pas de "bonne" ou de "mauvaise" façon de faire son deuil, et il n'y a pas de délai défini pour la guérison.
Le processus de deuil peut être long et complexe, avec des hauts et des bas parfois très durs à vivre.
La durée du deuil varie considérablement d'une personne à l'autre et dépend de nombreux facteurs, notamment la relation avec la personne décédée, le soutien social, les circonstances du décès, et les ressources personnelles de résilience.
Pour certaines personnes, le deuil peut durer plusieurs mois, voire plusieurs années, tandis que pour d'autres, il peut être moins intense et de plus courte durée. Il est important de reconnaître que le deuil est un processus individuel et qu'il n'y a pas de date limite à ne pas dépasser.
Dans la plupart des cas, la douleur du deuil devient plus supportable avec le temps, et les personnes endeuillées trouvent des moyens de vivre avec la perte.
Dans cette vidéo, la métaphore d’un bouton à douleur aide à comprendre ce qui vit une personne endeuillée, avec des brusques changements d’humeur. Chaque rappel de la personne disparue agit comme un déclencheur de douleur, mais avec le temps, cette douleur diminue, laissant place à un espace de pensée plus libre et à un apaisement croissant.
Si le deuil semble excessivement prolongé ou interfère de manière significative avec le fonctionnement quotidien, il peut être utile de chercher un soutien professionnel pour faire face à la douleur et aux émotions associées.
Qu’est-ce qu’on peut faire pour aider une personne endeuillée ?
L’appui social est très important et malheureusement de très belles et bonnes traditions se perdent.
Avant, en Occident, il y avait une couleur que l’ont portait pour indiquer où on en était du deuil, c’était assez formalisé avec le port d’habits noirs puis violets pendant le grand deuil. Cela permettait aux personnes qui côtoyaient la personne endeuillée d’ajuster leur comportement, d’avoir certaines attentions particulières pour elles.
Dans de très nombreuses cultures dans le monde : Occidentales, Asiatiques, Africaines, Latino-Américaines, et Juives, il est de coutume d’apporter à manger aux familles en deuil. C’est un geste de soutien, de compassion et de solidarité dans des moments difficiles. Cela permet également aux membres de la famille endeuillée de se concentrer sur leur deuil et leur guérison, sans avoir à se soucier de la préparation des repas et/ou du ménage.
Chaque personne peut contribuer à sa manière : dire un mot gentil, aider à s’occuper des papiers, apporter à manger, distraire (ma spécialité généralement), etc. Je conseille de se demander ce qu’on peut faire et proposer directement avec une question simple :
« Est-ce que tu veux que je t’emmène au cinéma ? »,
« J’ai fait un plat de lasagne, je le dépose chez toi, ok ? »,
« Tu sais que suis comptable… est-ce que tu veux bien que je t’aide avec les papiers de la succession ? »,
« Mardi matin je peux passer, et t’aider à la maison, ça t’irait ? » (et faire le ménage), etc.
L’idée est d’éviter à la personne endeuillée, qui est sous le choc, dont les fonctions cognitives sont ralenties, de trop réfléchir et lui faciliter la vie.
Globalement, voici ce qui peut aider :
Le plus important est de montrer à la personne endeuillée qu’on est là pour elle, qu’on se soucie d'elle et qu’on est prêt·e à l'aider de toutes les manières possibles pendant cette période difficile.
Que puis-je faire pour aller mieux si je suis concerné·e ?
Il n’y a pas 5 phases à traverser ?
Pendant des décennies, le modèle des 5 phases du deuil, popularisé par Elisabeth Kübler-Ross, a été une référence pour comprendre et accompagner le processus de perte. Cependant, il est de moins en moins utilisé car il a été conçu dans le cadre de l’acceptation de sa propre mort par des personnes en phase terminale de cancer. Il ne s’appuyait pas sur d’autres types de pertes.
En réalité, le deuil est une expérience complexe et multifacette, loin d'être linéaire ou prédictible. Chacun le traverse à sa manière, avec ses propres hauts et bas, sans suivre un schéma prédéterminé. C’est aussi une des critiques les plus importantes à faire à ce qui a été fait de ce modèle : il a été schématisé jusqu’à en devenir caricatural et faux.
Pour conclure
Dans notre société moderne, où le bien-être mental est de plus en plus valorisé, il est crucial de reconnaître la diversité dans les expériences de deuil et d'offrir un soutien adapté à chacun·e.
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